To exit or not to exit?
To exit or not to exit ?
En 2000, Meiosis lance un procédé révolutionnaire de réplication des applications numériques. La demande de continuité des services informatiques est alors croissante; trois géants de l'informatique viennent rapidement frapper à la porte. Le conseil d'administration s'interroge: doivent-ils saisir l'opportunité?
Marc Rougier: l'aventure Meiosis |
Vendre ou développer: c'est la question que pose Gilles Babinet (Musiwave). «Quand on vend, ce qu'on touche comme argent est perdu comme capacité à entreprendre», estime le président du Conseil National du Numérique. Marc Rougier joue les contre-exemples: «Un entrepreneur a toujours des capacités, des envies». Après avoir vendu Meiosis, l'entrepreneur toulousain a lancé plusieurs autres projets. Il travaille aujourd'hui sur un nouveau média de curation sociale, Scoop it!, qui commence à prendre son envol.
Marc Le Bozec travaille lui dans les biotechnologies: sa société, Selectis, est la seule au monde à savoir couper et modifier des molécules d'ADN segment par segment. Les opportunités de vente existent, mais Le Bozec a d'autres ambitions: «On veut être un futur acteur du CAC 40», glisse-t-il dans une demi-ironie. Son modèle, c'est le secteur de la chimie au tournant du XXe siècle: une seule matrice technologique était déclinée par la même entreprise dans de très nombreux domaines. Selectis a commencé par la thérapie génique - elle envisage aujourd'hui la production industrielle de carburants. Finalement, la vente est d'abord une question d'état d'esprit... Lorsque l'entrepreneur n'y trouve plus son compte, il sort de l'entreprise pour aller vers d'autres horizons.