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La Saône-et-Loire en chiffre

La Saône-et-Loire en chiffres
 

A la fois pédagogique et participatif, mêlant exposés théoriques et témoignages empiriques, cette matinée a été introduite par Frédéric Morel, vice-président de la chambre de commerce et d’industrie de Saône-et-Loire. Il a présenté la situation économique dans laquelle les PME évoluent aujourd’hui. En Saône-et-Loire, 1300 entreprises éclosent chaque année (hors statut d’auto-entrepreneur). Ce dynamisme de l’entrepreneuriat n’est pas l’apanage du département bourguignon. La France bénéficie d’un taux de natalité d’entreprises très élevé ; paradoxalement, on assiste à une extinction précoce des entreprises nationales. Sur ces 1300 entreprises, la moitié n’existe plus au bout de cinq ans.
 

Frédéric Morel: les raisons de la faible croissance des PME

Si la création d’entreprises fait florès, ces dernières peinent à se développer, ce qui explique la forte densité des très petites entreprises (TPE) dans le paysage industriel français. Ne serait-ce qu’en Saône-et-Loire, sur près de 19 000 entreprises recensées par la CCI, seules 333 emploient plus de 50 salariés.
 

Frédéric Morel: la surreprésentation des TPI


Carence de l’investissement du capital-risque dans les entreprises de services, réticence des dirigeants de PME à ouvrir leur capital, les raisons explicatives de la surreprésentation des TPI en France sont plurielles. Il en résulte que, comparée à d’autres pays européens tels que l’Allemagne, la rentabilité des PME françaises est en moyenne 15% à 20% inférieure et leur compétitivité nettement plus faible. L’interruption de leur croissance à partir d’un certain nombre de salariés est la conséquence d’une insuffisance des apports en fonds propres.
 

Frédéric Morel: renforcer les fonds propres, point crucial de la croissance des PME

Ayant besoin de gonfler leurs capitaux propres mais, craignant de voir leur autonomie réduite suite à l’ouverture de leur capital, les dirigeants d’entreprises se tournent plus volontiers vers les banques. Seulement, celles-ci ont durci l’accès aux crédits. Le taux d’échec dans la recherche de prêts bancaires est en hausse (+23% en 2010 pour les entreprises à forte croissance). Les banques en attribuent les raisons à une mauvaise cotation globale des entreprises et un manque de capitaux. Frédéric Morel achève donc son introduction en soulignant que « le financement du haut de bilan des entreprises sera un point crucial de leur maintien ».

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