Financement, Entreprises, PME, start-up, la revue de presse
Revues de presse
Revue de presse hebdomadaire sur le financement des PME
30/11/2015
Revue de presse du 23 au 27 novembre 2015
La revue de presse de la semaine commence, comme de coutume, par un certain nombre de dispositions publiques en faveur des PME. Net PME attire l’attention sur une instruction ministérielle du 9 novembre concernant une nouvelle aide publique aux TPE-PME (aide « pour le suivi dans l’emploi ») qui recruteraient des chômeurs de longue durée ou sortant de dispositifs d’insertion. L’idée consiste à fournir trois mois d’accompagnement à l’employeur et d’intermédiation avec le nouvel employé ainsi qu’une aide de 500 EUR en cas d’embauche à leur issue. On relève aussi, grâce au journal Les Échos que la CCI de l’Essonne pilote pour l’ensemble de l’Ile de France un « programme régional d’accompagnement à l’efficacité énergétique des PME » dont l’objectif est d’inciter 110 PME à réaliser un audit énergétique et à les accompagner dans une démarche de certificat « ISO 5001 ». Des sessions collectives et un appui individuel fourni par un consultant, à un prix réduit grâce au soutien financier du conseil régional et de l’ADEME, sont prévus. En troisième lieu, on reprend dans La Croix l’initiative du Ministère de l’Économie consistant à publier la liste d’entreprises, notamment de grands groupes, très irrespectueuses des délais de paiements aux PME. Le Medef s’est insurgé contre cette initiative (toute anglo-saxonne) de « name and shame » apprend-on dans L’Agefi, lui préférant la publication d’un guide de bonnes pratiques vertueuses.
Au plan financier, on apprend dans L’Agefi que Ia banque d’affaires indépendante « Invest Securities » lance une plateforme de « crowdfunding » en capital pour permettre aux particuliers, « business angels », « family offices », et fonds d’investissements de participer au dernier tour de financement privé d’entreprises de croissance quelques mois avant leur introduction en bourse. Les investissements pourront atteindre jusqu’à 5 M d’Euros et pourront concerner plusieurs types de valeurs mobilières (actions, obligations simples et convertibles, OBSA, actions de préférence). Le « ticket » sera de 2.500 EUR minimum et l’investissement sera éligible tant au PEA-PME qu’au PEA et sera déductible de l’ISF et de l’IR. Il faut espérer que l’initiative européenne (c’est la première plate-forme de ce type) rencontre un franc succès dans un contexte marqué par une baisse générale des introductions en bourse, que rappelle le même titre. On relève aussi dans Les Échos une étude de l’Observatoire du financement des entreprises indiquant que les banques ont bien accompagné les PME dans l’octroi de crédit : les établissements de crédit ont progressé sur la stabilité de leurs conseillers et ont globalement bien tenu leurs délais de réponses de 15 jours dans 90% des cas. Dans 10% des cas, soit 100.000 demandes par an, les dossiers sont particulièrement difficiles.
Parmi les nouvelles diverses, on recense cette semaine dans La Tribune une enquête de la CGPME conduite du 18 au 23 novembre auprès de ses adhérents indiquant, sans surprises, que 44% des PME craignent un impact économique à long terme à la suite des attentats qui ont endeuillé notre pays le 13 novembre. Les entreprises demandent essentiellement à être mieux renseignées dans ces cas extrêmes : d’abord, sur les mesures à prendre lors d’attaques, ensuite sur le personnel en ces murs, enfin sur les dispositions exactes de l’état d’urgence. Une autre étude retient l’attention, celle de l’Observatoire ATH. Selon l’association technique de cabinets d’expertise comptable, reprise dans l’Agefi, les PME résistent mieux à la crise que les ETI : depuis 2008, le chiffre d’affaires moyen d’une PME a progressé de 9,6% et celui d’une ETI de 12,5% mais, depuis l’année dernière, la tendance est plus positive. Par ailleurs, les marges des PME s’améliorent depuis deux ans, grâce notamment au CICE, quand la rentabilité des ETI se détériore chaque année. Il convient de conforter cette tendance positive en veillant à faciliter la vie des entreprises au maximum : peut-être y-a-t-il dans la recrudescence des contrôles de l’URSSAF au cours de l’année 2015 un mauvais signe. Chef d’entreprise.com rappellent que, depuis 2012, 75% des PME ont été contrôlées.
Olivier Marty
Lien vers les articles cites (par ordre de mention)
http://www.netpme.fr/info-conseil-1/gestion-entreprise/financement/actualite/112661-une-nouvelle-aide-pour-les-tpe-et-pme-qui-recrutent-des-chomeurs-de-longue-duree
http://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-des-marches-publics/021496599725-des-subventions-regionales-pour-lefficacite-energetique-des-pme-1178393.php
http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Bercy-denonce-la-hausse-des-retards-de-paiement-2015-11-23-1383734
http://www.agefi.fr/articles/le-medef-repond-a-bercy-sur-les-delais-de-paiement-1376903.html
http://www.agefi.fr/articles/invest-securities-lance-une-plate-forme-de-crowdfunding-en-capital-pre-ipo-1376737.html
http://www.agefi.fr/articles/avis-de-gros-temps-sur-les-introductions-en-bourse-1376723.html
http://www.lesechos.fr/journal20151126/lec2_finance_et_marches/021508540202-credit-aux-pme-les-banques-ont-plutot-bien-respecte-leurs-engagements-1178746.php
http://www.latribune.fr/economie/france/attentats-les-pme-s-inquietent-des-consequences-a-long-terme-524965.html
http://www.agefi.fr/articles/les-pme-francaises-resistent-mieux-que-les-eti-a-la-crise-1376879.html
http://www.chefdentreprise.com/Thematique/gestion-finance-1025/Breves/Urssaf-trois-quarts-PME-controlees-depuis-2012-262065.htm
03/11/2015
Revue de presse du 09 au 12 novembre 2015
La revue de presse de la semaine est bien maigre. On ne note, en premier lieu, guère d’initiatives publiques concrètes en faveur des PME. Ce sont plutôt des analyses ou commentaires indirects sur des enjeux publics qui sont recensés. Les Échos ont par exemple recueilli de nombreux témoignages de « start uppers » au Salon NUMA, organisé la semaine du 9 novembre, au sujet de la future Loi Macron II. Ce texte, qui sera présenté en janvier 2016 au Conseil des Ministres, visa notamment à améliorer le financement des « start ups » du numérique et les conditions de l’entreprenariat. Pour les entrepreneurs concernés, il faudrait que le texte prévoit un « statut de jeune entrepreneur », accorde plus de flexibilité aux entreprises, permette de prêter facilement de l’argent à des entreprises sans garanties. Le même journal évoque aussi la rivalité entre le MEDEF et la CGPME dans leurs campagnes d’adhésions de TPE-PME afin de satisfaire les critères de représentativité patronale. Si le MEDEF semble avoir tout misé sur une campagne de publicité, parfois moquée, la CGPME a pensé, de son côté, à diversifier les services offerts à sa base. Enfin, L’Express a commis un long article sur la mutation de l’État providence dans une économie « uberisée ». L’hebdomadaire a notamment mis en avant le défi de taxation des revenus, la fluidification des parcours entre les différents régimes et statuts…
Du côté des financements de PME, là aussi, peu de nouvelles. Les Échos nous apprennent que le marché allemand du « Schuldschein » est attractif pour les PME-ETI françaises. En prenant l’exemple du STIF, qui a levé 30 M EUR en octobre, ou d’Ubisoft, qui s’est fait financer à hauteur de 200 M EUR en mars, le quotidien économique explique que le prix et l’accès à une base d’investisseurs internationaux sont les deux motivations importantes des entreprises. La Tribune met, elle, en avant le dynamisme de la banque d’affaires espagnole « N+1 » qui, à peine neuf mois après l’ouverture de son bureau parisien, vient de réaliser sa troisième opération dans l’Hexagone en conseillant Pierre Hermé sur l’ouverture de son capital. Focalisée sur l’internationalisation des entreprises, forte d’un noyau d’associés-actionnaires, l’enseigne semble bien partie pour aider nombre de PME ! Enfin, une tribune de M. Cohen-Hadad, président du think tank Etienne Marcel, dans La Tribune, met en avant que, sur le sujet des crédits aux petites entreprises, la solution la plus pragmatique serait de simplifier drastiquement la documentation nécessaire pour obtenir des crédits. Le problème de l’autocensure des dirigeants souhaitant demander un crédit est, selon lui, très marginal.
Au titre des nouvelles diverses, on note cette semaine un article très instructif des Échos recensant les résultats d’une étude Harris Interactive pour l’ordre des Experts comptables sur le retard des PME françaises en matière de transformation digitale. Qu’on en juge : seuls 59% des dirigeants de TPE-PME estiment que la transition numérique est importante pour leur entreprise ; 81% des dirigeants se servent du numérique pour des tâches administratives mais seulement 34% pour des enjeux commerciaux ! Moins de 41% des PME se sont équipées d’un site adapté (ou « responsive ») aux différents outils (tablettes, I Phone, etc) et un tiers des dirigeants dit « ne pas être à l’aise » avec les outils digitaux qui leur permettraient pourtant de développer leur activité. Cet état d’esprit quelque peu « conservateur » semble bien conforme à une autre tendance, relevée par L’Expansion : la création d’entreprises valorisant le « Made in France », le savoir-faire, et l’identité locales sont de plus en plus fréquentes. Un souci de revenir aux bases, d’avoir une démarche de qualité ou l’éthique et l’humain comptent pour beaucoup, est important, que ce soit pour la production de slips (Le Slip français) ou de « sweat shirts »…
Olivier Marty
Lien vers les articles cites (par ordre de mention)
http://business.lesechos.fr/entrepreneurs/financer-sa-croissance/future-loi-macron-2-la-parole-est-aux-entrepreneurs-204582.php
http://www.lesechos.fr/journal20151112/lec1_france/021468086087-medef-et-cgpme-a-chacun-sa-methode-1174312.php
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/l-etat-providence-a-l-epreuve-du-postsalariat_1733398.html
http://www.lesechos.fr/journal20151109/lec2_financeetmarches/021460729207-quand-les-pme-francaises-se-financent-outre-rhin-1173412.php
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/comment-la-banque-d-affaires-n-1-veut-s-imposer-en-france-520934.html
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/il-faut-deverrouiller-les-petits-credits-aux-pme-520274.html
http://business.lesechos.fr/entrepreneurs/gestion-finance/tpe-pme-votre-transformation-digitale-reste-a-faire-204469.php
http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/ces-entrepreneurs-qui-creent-en-france-et-en-famille_1734066.html
03/11/2015
Revue de presse du 26 au 30 octobre 2015
L’actualité hebdomadaire des PME ne concerne que très peu de nouvelles publiques cette semaine. Au niveau français, tout juste apprend-on, dans Les Echos, que sur la lancinante question de l’accès aux marchés publics, le Service d’achats de l’Etat (SAE) a lancé le 27 octobre une bourse à la co-traitance qui permettra aux PME de s’unir en groupements d’entreprises pour répondre efficacement aux appels d’offres de l’Etat. Des nouvelles plus importantes se trouvent au niveau européen, où les négociations sur le traité de libre-échange transatlantique (TTIP) se poursuivent avec la conclusion récente du 11e cycle à Miami le 23 octobre. Les Echos en profitent pour attirer l’attention sur le fait que 20 M de TPE-PME européennes pourraient concrètement bénéficier de moindres retards administratifs et de l’élimination de droits de douanes. Par ailleurs, la Commission a récemment annoncé quatre mesures pour lever les barrières au commerce transfrontalier des PME, parmi lesquelles la simplification de la TVA ou la promotion de la mobilité (chef d’entreprise.com).
Parmi les nouvelles financières, la grande actualité de la semaine, rapportée par Le Monde, fut sans doute l’introduction en bourse, le 30 octobre, du vestiaire en ligne « Showroomprivé ». Même si le prix est ressorti plus bas (19,5 EUR) qu’escompté (26,3 EUR), l’opération a permis à l’entreprise, louée pour l’occasion par le Ministre de l’Economie en personne, de lever 226 M EUR. Cette somme représente la plus importante levée dans l’Hexagone depuis 2006. Les Echos attirent, eux, l’attention sur les rotations effectuées au sein du portefeuille de bpifrance, qui a récemment réalisé de belles plus-values (Valéo en mars, Orange en juillet). Capital Finance fait un petit point sur les activités du FEI dans le cadre du plan Juncker de relance de l’investissement : on y comprend que le bras capital-investissement de la BEI a effectué 1 Md EUR d’investissements en « equity », ce qui est un bon début ! Enfin, l’AGEFI effectue une interview Mme Sophie Pourquéry, Directeur associé d’Industries et Finances, qui rappelle les très bonnes performances des opérations de « buy and build ».
Parmi les nouvelles diverses, La Tribune attire notre attention sur une passionnante étude sur les entreprises de l’INSEE, dans laquelle on apprend, parmi beaucoup d’autres choses, qu’1% des entreprises concentrent 55% de l’emploi et 68% de l’investissement mais aussi que, par un effet statistique, le poids des PME dans l’économie diminue. Dans l’informaticien.com, on recense une étude de Sogedev qui livre de bonnes nouvelles sur les PME du numérique : 69% d’entre elles sont en croissance de chiffres d’affaires sur les trois derniers mois et seules 15% demandent des aides publiques à l’Etat ! Dans L’Expansion, M. François Asselin se livre au jeu de l’interview à bâtons rompus sur les sujets les plus divers (montée du Front national, droit du travail, numérique…). Un vrai bon sens et un sens civique continue d’être exprimé par le président de la CGPME et cela vaut sans doute la peine d’être lu. Enfin, on apprend sur Frenchweb que bpifrance organisera le 3 novembre prochain une conférence sur les opportunités offertes par le « Big Data » aux PME.
Olivier Marty
Liens vers les articles cités (par ordre de mention)
http://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-des-marches-publics/021440457580-les-marches-de-letat-desormais-plus-accessibles-aux-pme-1170455.php
http://www.lesechos.fr/26/04/2015/lesechos.fr/02132445311_ttip---les-pme-objet-de-toutes-les-attentions.htm
http://www.chefdentreprise.com/Thematique/gestion-finance-1025/Breves/Les-entreprises-fran-aises-vont-elles-transformer-essai-europeen-260871.htm#.VjNbKM0thtV
http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/10/30/le-vestiaire-en-ligne-showroomprive-fait-son-entree-en-bourse_4799967_3234.html?xtmc=pme&xtcr=1
http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/dossier/L-Etat-entend-s-affirmer-dans-son-role-d-actionnaire/bpifrance-cherche-a-faire-tourner-son-portefeuille-1089129.php
http://capitalfinance.lesechos.fr/acteurs/levees-de-fonds/le-fonds-issu-du-plan-juncker-a-deploye-1-mdeur-depuis-janvier-30514.php
http://www.agefi.fr/articles/-le-buy-and-build-degage-des-multiples-superieurs-a-ceux-des-fonds-classiques--1373697.html
http://www.latribune.fr/economie/france/1-des-entreprises-concentrent-55-de-l-emploi-et-68-de-l-investissement-517562.html
http://www.linformaticien.com/actualites/id/38374/les-pme-du-numerique-se-portent-bien-et-demandent-peu-d-aides-publiques.aspx
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/le-metro-boulot-dodo-conso-ca-suffit_1728891.html
http://www.frenchweb.fr/ce-que-le-big-data-peut-apporter-aux-pme/210855
26/10/2015
Revue de presse du 19 au 22 octobre 2015
Trois initiatives publiques retiennent l’attention cette semaine. La première, rapportée dans Les Échos, est celle du lancement de « l’Agence France Entrepreneur » par le Président de la République lors de sa visite à La Courneuve. Présidée par M. Mohed Altrad, dotée de 60 M EUR (mutualisés) et opérée par une trentaine de personnes, cette nouvelle structure aura vocation à favoriser la création de TPE-PME dans les banlieues. Elle accompagnera les entrepreneurs et leurs conseils, notamment lors de recrutements, et agira comme interlocuteur unique pour les régions qui se sont vues confiées la compétence du développement économique. Le Premier ministre, M. Manuel Valls, a de son côté présenté la « stratégie nationale pour la sécurité du numérique ». Le Monde en détaille les contours au sein desquels on retiendra une volonté particulière du gouvernement d’apporter une assistance aux petites entreprises et aux particuliers. En la matière, l’ANSSI aura un rôle de conseil et de labellisation de professionnels aidant ces derniers à prévenir et à se remettre d’une attaque. Toujours dans le champ numérique, La Tribune revient sur la préparation d’une loi « Macron 2 » sur les « nouvelles opportunités économiques ». Celle-ci s’inspirerait d’un rapport du Conseil d’analyse économique appelant à relever deux défis centraux : l’adaptation des règlementations et de la politique de la concurrence et la création d’emplois.
Du côté des financements, Capital Finance rapporte le lancement d’une plateforme d’investissement commune à bpifrance et à des investisseurs du Koweït. L’objectif du fonds de fonds de 450 M EUR (jusqu’à 300 M versés par des institutions koweïties et 150 M par bpifrance) est de soutenir des fonds de capital-risque gérés par des sociétés tricolores investissant dans les NTIC ou d’autres secteurs, tels les biotechs. L’initiative s’inscrit dans la continuité des partenariats noués par CDC International Capital avec des institutions d’autres pays du Golfe (Qatar, Émirats arabes unis, Arabie saoudite) et fait aussi écho à l’annonce récente d’un engagement de l’Arabie de soutenir à hauteur de 2 Mds EUR des PME tricolores officiant dans le numérique, les infrastructures et les énergies renouvelables. On notera également que Capzanine a décidé d’ouvrir son capital à Eurazeo et Axa France. La société de gestion souhaite augmenter ses capacités d’investissements et faciliter la souscription à ses prochains fonds (un véhicule de prêt et un véhicule mixte capital-mezzanine). Enfin, le think tank « La Boîte à Idées », proche des Républicains, innove à nouveau en se penchant sur les meilleures modalités de financement des sociétés en hyper-croissance, comme « Blablacar » (L’Opinion). Pour aider ces dernières, les auteurs préconisent, entre autres mesures, d’instaurer un taux fixe sur les revenus du capital et de permettre que les moins values sur l’investissement soient partiellement imputées sur l’impôt sur le revenu.
Parmi les nouvelles diverses, Les Échos attirent utilement l’attention sur une formule qui peut être utile aux « start ups » : en phase d’amorçage, leurs dirigeants pourraient trouver intérêt à intégrer un directeur à temps partagé sur un enjeu précis (marketing, commercial, finance, RH, informatique). Une piste à explorer dans une économie fortement influencée par l’avènement du numérique, dont le potentiel et la pression concurrentielle sont rappelés par Mme Sabine Delanglade dans son éditorial dans le même journal. Toujours dans Les Échos, un point est fait sur l’activité des artisans français alors que se tenait cette semaine le Congrès de l’UPA. Leur conjoncture est morose, voire alarmante. Le chiffre d’affaires de la profession est toujours en baisse (-2,5% au S1 2015, comme en 2013), particulièrement dans le bâtiment et les travaux publics. L’emploi affiche une 4e année de baisse consécutive des embauches : seules 17% des entreprises recrutent et, lorsqu’elles le font, c’est en CDD et en temps partiel au détriment des contrats d’apprentissage et de professionnalisation. Il découle de cette précarisation une conséquence toute logique : les relations employeurs-salariés se dégradent et le nombre de problèmes posés par les salariés augmente. Les artisans sont donc logiquement remontés contre la politique gouvernementale : 63% préfèreraient une baisse de charge au CICE et 83% jugent que le plan TPE-PME présenté au printemps n’est pas de nature à lever les freins à l’embauche…
Olivier Marty
Sources:
http://www.lesechos.fr/journal20151022/lec1_france/021421761157-lactivite-des-artisans-nen-finit-pas-de-reculer-1167997.php
http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/10/16/manuel-valls-presente-le-plan-francais-pour-la-cybersecurite_4791027_4408996.html
http://www.cae-eco.fr/Economie-numerique.html
http://www.latribune.fr/technos-medias/numerique-le-rapport-qui-prepare-la-loi-macron-2-515586.html
http://www.lopinion.fr/21-octobre-2015/boite-a-idees-s-inquiete-financement-societes-en-hypercroissance-29340
http://www.la-bai.fr/
http://capitalfinance.lesechos.fr/acteurs/levees-de-fonds/le-koweit-s-engage-a-financer-des-vcs-tricolores-30420.php
http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/021414521506-et-si-google-et-les-autres-etaient-devenus-invincibles-1167553.php
http://www.lesechos.fr/journal20151022/lec1_france/021421761157-lactivite-des-artisans-nen-finit-pas-de-reculer-1167997.php
31/08/2015
La rentrée de notre revue de presse se doit d’abord de traiter de l’événement important des entrepreneurs à cette période de l’année : l’Université d’été du MEDEF, organisée sur le campus d’HEC mercredi et jeudi. Le climat économique (une reprise conjoncturelle encore fragile et donc non créatrice d’emplois) et politique (une majorité très divisée sur la ligne économique, affichant des velléités de nouveaux bricolages du CICE) ravive une incertitude dont le milieu des entreprises n’a guère besoin. En conséquence, les positions des parties prenantes ont eu peine à converger à l’approche de l’évènement : alors que le Premier ministre, M. Manuel Valls, assurait dans ses orientations de rentrée utilement publiées dans Les Echos que la politique économique du gouvernement ne serait pas modifiée, le président du MEDEF, M. Pierre Gattaz, assurait dans L’Opinion qu’il était nécessaire d’aller plus vite dans les réformes structurelles et que les entrepreneurs étaient combattifs mais attentistes. Il a fallu que le pragmatisme intelligent du Ministre de l’Economie, M. Emmanuel Macron, opère en clôture de l’événement, jeudi, pour tracer une perspective commune. D’après lui, gouvernement et patronat doivent « partager des risques accrus » : à Bercy, le risque de la réforme au sein d’une majorité parlementaire pas toujours au diapason de ses propositions ; aux chefs d’entreprises le risque « d’investir, d’embaucher, de se moderniser ».
Grandes et petites entreprises seront également heureuses de lire les premières conclusions du rapport d’étape de M. François Villeroy de Galhau, chargé avant l’été d’une mission sur le financement de l’investissement. Appuyant le constat que l’investissement en France n’est pas insuffisant, mais mal orienté vers l’innovation, l’ancien Directeur général délégué de BNP Paribas prône dix orientations françaises ou européennes, recensées dans Les Echos. En France, une meilleure utilisation de l’assurance-vie s’impose pour renforcer les fonds propres des PME et le renforcement de l’accès des TPE aux crédits de trésorerie est nécessaire, via une augmentation de la transparence des offres bancaires. Au niveau européen, il est souhaitable d’élargir le champ d’application de l’Union des marchés de capitaux en diversifiant au maximum les sources de financement des entreprises, selon leurs besoins plutôt que dans une logique de libéralisation théorique. Aussi, favoriser les investissements transfrontaliers en drainant l’épargne du Nord de l’Europe vers le Sud nécessite d’unifier les règles sur les faillites ou d’améliorer l’information disponible sur les PME. Enfin, les règles prudentielles de Solvabilité II devraient être assouplies et le régime prudentiel des banques systématiquement évalué. Voilà un ambitieux programme qui n’est pas de nature à susciter un engouement populaire spontané en faveur de l’Europe, mais qui souligne à tout le moins, une nouvelle fois, la pertinence de l’échelon européen pour sortir de la crise.
Au niveau des financements des PME, on note cette semaine, grâce à l’Agefi, qu’Unicredit entend émettre de la dette garantie par des prêts aux PME à hauteur de 500 M EUR en copiant la structure de double recours des « covered bonds ». Mais aussi, avec Les Echos, que le « crowdfunding » pour la « cause paysanne » s’envole : Terre de Liens, Ecobole, MiiMOSA sont autant de plateformes relayant une solidarité rurale utile pour pallier l’insuffisance de fonds de la chaîne d’investissement traditionnelle du secteur en échange de laquelle les donateurs peuvent recevoir des produits agroalimentaires ! Toujours dans le domaine du « crowd », Les Echos nous informent que la plateforme Finsquare va mettre en place à compter du 1er septembre une assurance indemnisant les prêteurs en cas de défaillances des entreprises, qui sera prise en charge par l’intermédiaire. Dans le cadre d’un partenariat avec Gras Savoye, la plate-forme proposera désormais une double protection, en cas de décès ou de perte totale et irréversible d’autonomie du dirigeant de l’entreprise (Groupama Vie) ainsi qu’en cas de redressement ou de liquidation judiciaire de l’emprunteur (GAN Assurances). Autant d’initiatives privées « modernes » qui tenteront de rivaliser avec celle du Ministère des Affaires étrangères, qui organisait pour la première fois, dans le cadre de la semaine des Ambassadeurs, des sessions de « speed dating » entre diplomates et « PME-ETI » (Les Echos)…
Olivier Marty
Liens vers les articles cités (dans l’ordre de mention)
http://www.lopinion.fr/25-aout-2015/pierre-gattaz-il-reste-six-mois-reformer-27405http://business.lesechos.fr/directions-financieres/financement-et-operations/credits/021282634263-financement-des-investissements-les-pistes-pour-changer-la-donne-en-europe-202232.php
13/07/2015
La semaine des PME dans la presse commence par des indicateurs de conjoncture. Les Echos relaient l’étude du cabinet Altarès sur les faillites d’entreprises. Bonne nouvelle, le nombre de défaillances au deuxième trimestre 2015 est en baisse de 6,8% par rapport à la même période en 2014. « Seules » 13.408 entreprises ont été concernées par la faillite, le chiffre le plus bas depuis 2008 (hormis les mois d’été en raison des vacances judiciaires). Ainsi, selon cette étude, le pic de faillites en début d’année n’aura été qu’un « trou d’air » plus qu’un « tsunami », même si la situation des TPE demeure à certains égards préoccupante. Chef d’entreprise.com recense pour sa part que les PME prennent plus de poids au sein des grandes enseignes : +3,9% d’assortiments en supermarchés depuis le début de 2015. Aussi, la part des PME dans le chiffre d’affaires de la grande distribution est de 20%, contre 18,2% en 2011. Mauvaise nouvelle, en revanche, Les Echos indiquent que la mesure de suramortissement des investissements des entreprises décidée par le gouvernement en avril met du temps à monter en charge. Plusieurs raisons l’expliquent : a) le fait que l’on ait décidé de son début en avril, alors que la loi Macron, dans laquelle elle est incluse, n’est pas encore votée ; b) le fait que, selon la CGPME, elle ne concerne en réalité que les entreprises ayant une marge suffisante, ce qui réduit les candidates ; c) la reprise encore trop faible.
Au plan des politiques publiques, Les Echos ont interviewé M. François Villeroy de Galhau à propos de sa mission sur l’investissement. Selon l’ancien Directeur général délégué de BNP Paribas, il se confirme qu’il y a en France, un problème de « mal investissement » plutôt que de « sous-investissement » : l’investissement n’est pas assez dirigé vers l’innovation numérique, l’immatériel, la robotique et chez les PME-ETI. Au sujet de l’Union des marchés de capitaux, il serait, selon lui, « avisé d’en accélérer la réalisation en visant 2016 et non 2019 (…) de préciser son contenu (…) et de partir des besoins des entreprises en visant une diversification des sources de financement plutôt qu’une désintermédiation à l’américaine » (sous entendu à marche forcée et aux conséquences irréfléchies). Les flux d’épargne doivent aussi être nettement favorisés entre les pays du Nord et du Sud, notamment en fonds propres, pour favoriser l’innovation. Mme Claire Waysand, directrice de cabinet et représentante spéciale de M. Sapin (en missions répétées à Bruxelles, crise grecque oblige) au Forum de Paris Europlace, a mis l’accent sur les bénéfices que les PME en manque de fonds propres pourraient attendre de l’UMC (voir notre éditorial de mai et l’article des Échos).Bercy souhaite que la Commission adopte une seule définition des PME-ETI et que l’information disponible sur ce segment soit harmonisée. Par ailleurs, sur un autre volet, la France souhaite unifier les supervisions en Europe.
Enfin, dans le registre des études ou des enquêtes, la presse rappelle cette semaine à quel point les PME sont aimées des Français, ce qui devrait donner aux patrons du baume au cœur ! Selon Chef d’entreprise.com, 90% de nos compatriotes ont une opinion favorable d’elles, selon un sondage Opinion Way pour « Entrepreneur Venture », tandis que 60% et 59% considèrent qu’elles ont une contribution importante à la reprise économique et à l’emploi, respectivement. 66% des Français voudraient voir leurs enfants travailler dans une PME. Les Echos recensent quelque chose de plus tangible : les vertus de l’investissement dans la propriété intellectuelle pour les revenus salariaux des PME. Selon une étude de l’Office de l’harmonisation dans le marché intérieur (OHMI) menée sur plus de 130.000 entreprises européennes, les PME qui possèdent des droits de propriété intellectuelle affichent des revenus par salarié 31,7% supérieurs à ceux des petites sociétés non titulaires de tels droits. L’écart est bien plus important que pour les grands groupes, ce qui souligne les retours d’un tel investissement. En moyenne, les entreprises, toutes tailles confondues, qui font cet effort ont des revenus salariaux 20% supérieurs à celles qui ne le font pas. Enfin, selon une enquête PwC relayée par Les Echos, les dirigeants de PME sont encore insatisfaits des mesures visant à favoriser leur accès à la commande publique. Ils préconisent en particulier une augmentation de la transparence sur les besoins de l’acheteur, de la simplicité, et des rencontres de terrain, même s’ils reconnaissent que le gouvernement ne tarit pas d’efforts.
Olivier Marty
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06/07/2015
L’actualité de la semaine est surtout marquée par le financement des PME. L’hebdomadaire Challenges revient sur « l’incroyable accélération de la fintech française », en plein essor depuis un an et demi. Des plateformes comme FinexKap (18 M levés), Lendix (7 M levés), Leetchi (4 M levés) et Prêt d’Union, qui a récemment augmenté son capital de 30 M en accueillant à son tour de table Eurazeo et Kernel (Pierre Kosciusko-Morizet), sont les « leaders » de ce marché. Marché qui sera aussi développé par l’incubateur crée par le fonds Truffle Capital, hébergeant pour démarrer quatre sociétés : Paytop, Credit.fr, Smile & Pay et Wizzipay. Tous les maillons de la chaine bancaire (crédit, conseil en épargne, gestion du budget) sont aujourd’hui touchés par la vague numérique qui pousse les acteurs à se structurer dans des lobbies comme « France Digitale » ou « France Fintech ». Un nouveau prêteur non bancaire est également susceptible d’arriver en France, nous informe Les Échos : Amazon se lance en effet dans le crédit aux PME en Europe en proposant ses services à ses propres clients en Angleterre. Le géant vise déjà l’Allemagne, l’Italie et la France, estimant le juteux marché à 2 M de clients au total (les taux pratiqués au Royaume Uni sont de 5,9% + 1% de commissions pour des prêts allant de 1.000 livres à plusieurs centaines de milliers !). M. Hubert de Vauplane, Partner chez Kramer Levin, fait dans sa chronique mensuelle à la Revue Banque une très bonne synthèse de l’essor des financements de marchés en France, soulignant toutefois le défi que représente, pour les investissements dans les PME, la mesure des risques de crédit.
Financement toujours, mais sur un volet plus international, on apprend dans Gestion de fortune que le fonds franco-chinois « France Innovation » géré par Cathay Capital, avec le soutien de bpifrance et de China Development Bank, vient d’être lancé. Le fonds vise une taille de 200-250 M d’Euros, dont 100-150 M levés auprès d’investisseurs tiers. Il cible de 12 à 18 « start ups » du numérique liées à Internet pour des tickets de 5 à 25 M d’Euros et les intègrera à un écosystème global (Europe-Asie-Etats-Unis). Dans le même ordre d’idées, L’Agefi nous informe que CDC International Capital et Kingdom Holding Company (KHC, le fonds du Prince saoudien Al Walid Bin Talal) vont mettre en œuvre leur partenariat d’investissement stratégique signé il y a un an. Les deux structures se sont engagées, par un fonds de co-investissement, à déployer 50 M de dollars chacune au profit d’entreprises françaises développant des projets dans le Royaume. Le fonds pourrait atteindre jusqu’à 400 M de dollars en s’ouvrant à des investisseurs tiers, notamment des fonds régionaux du Golfe et des « family offices ». Par ailleurs, KHC va ouvrir son capital à plusieurs grandes entreprises françaises (ADP, Engie, Eiffage ; Suez Environnement …) à hauteur de 150 M de dollars. Ces deux nouvelles mettent une nouvelle fois en exergue les logiques de co-investissements public-privé impliquant des acteurs français et émergents. CDC International agit, en France, comme un fer de lance de cette tendance.
Parmi les nouvelles d’ordre général, Les Échos et Le Figaro mettent en exergue un mouvement réussi de robotisation dans les PME. Pour les uns, l’initiative « Robot Start PME », lancée en 2013 pour accorder des subventions aux entreprises primo-robotisées, a réussi. Les 38 M d’Euros disponibles ont été utilisés dans 190 entreprises (particulièrement celles de moins de 50 personnes) dans toute la France. Pour le quotidien de droite, le marché des robots se développe au gré de progrès des machines et de baisse de leurs prix. L’investissement dans des « assistants de production automatisés » et autres « robots collaboratifs » contribuant à la modernisation du capital devient donc plus rentable. On note aussi dans Les Échos les résultats de la très bonne étude de l’équipe de M. Tourdjman (BPCE) sur les cessions et les transmissions de PME. Celles-ci ont augmenté de 8% de 2012 à 2013 pour atteindre un total de 16.300 cessions-transmissions environ. Ces opérations sont d’autant plus fréquentes parmi les entreprises familiales, pour les grandes entreprises, et pour les entreprises appartenant à un groupe. Les cédants sont aussi plus jeunes. Pour l’équipe d’économistes, la remise en cause probable, par le gouvernement, de dispositifs Dutreil défiscalisant la cession explique en partie ces évolutions. Enfin, une tribune de M. van Hove, cadre de Zuora, parue dans Le Cercle Les Échos, attire fort utilement l’attention des PME sur les effets qu’aura le changement profond d’attitude de consommation sur leur modèle économique. Pour ce dernier, il faudra à l’avenir beaucoup plus « comprendre et connaître » un client différent.
Olivier Marty
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29/06/2015
Les initiatives publiques en soutien des PME auront été conséquentes cette semaine. On apprend dans Les Échos que le label « French Tech » a été attribué à huit nouveaux territoires, en plus des neuf déjà sélectionnés. Nice, Angers, la Normandie, la Lorraine font partie des nouveaux élus. Quatre autre localités pourront particulièrement valoriser une thématique, à même de faire prospérer un écosystème d’innovation. Ce sera le cas de l’Alsace, avec la « Medtech », d’Avignon, avec la « Culture Tech », de Saint-Etienne, avec la « Design Tech », et d’Angers, avec les objets connectés. La sélection a été rude, car le gouvernement ne souhaitait pas disperser les fonds de bpifrance et les initiatives d’attractivité internationale qui sont associés au label. Le gouvernement a, par ailleurs, promis de s’atteler à la réforme du régime social des indépendants (RSI), selon le même titre : une vingtaine de mesures ont été présentées par Mme Marisol Touraine, M. Christian Eckert, et Mme Catherine Pinville, la nouvelle Secrétaire d’État au Commerce et à l’artisanat. Parmi celles-ci, la réinternalisation des réponses aux administrés ; l’augmentation des effectifs des médiateurs locaux ; l’allongement des délais de régularisation à l’amiable. Enfin, un transfert des aides aux TPE, actuellement dévolues aux départements, vers les régions, à hauteur de 400 à 700 M d’Euros, est probable dans le cadre des premières positions budgétaires et alors que les régions vont assumer de nouvelles responsabilités en 2017, selon Les Échos.
Du côté du financement des PME, L’Agefi rapporte des propos de M. Cyril de Montgolfier (CM Consulting) indiquant « que la compréhension de la titrisation a beaucoup progressé depuis un an ». Ce sentiment fait écho au message de prudence mâtiné d’optimisme des acteurs de ce marché, exprimé lors de leur rendez-vous annuel à Barcelone la semaine dernière (L’Agefi). Les règles prudentielles sont certes encore, de leur point de vue, pénalisantes, mais le plan d’action de la Commission sur l’Union des marchés de capitaux (UMC) à l’automne visera à les simplifier. Selon le même hebdomadaire, la titrisation des créances commerciales ou fiscales des PME a également le vent en poupe. Le capital-investissement français redouble, de son côté, d’efforts de pédagogie auprès des investisseurs institutionnels des fonds. L’Agefi rapporte en effet que l’AFIC va organiser le 1er juillet sa deuxième journée annuelle du Club des investisseurs, avec l’objectif particulier de séduire trois types d’investisseurs : les caisses de retraite, les fonds d’épargne des groupes industriels, et quelques mutuelles. Challenges rappelle de son côté les bonnes performances de l’industrie du capital-investissement : selon l’hebdomadaire, reprenant des données de l’AFIC, les performances auraient été doubles de celles de la Bourse sur les dix dernières années. Enfin, selon Les Échos, bpifrance s’apprête à mobiliser le fonds d’État SPI (financé par le Programme Investissement d’avenir) à hauteur de 25 M d’Euros pour développer des équipements thermosolaires.
Parmi les débats ou les tendances observées cette semaine, on a pu noter, dans Les Échos, une tribune de M. Gilles Babinet, livrant quatre conseils pour « réussir la transformation digitale ». Selon le Représentant de la France pour le numérique auprès de la Commission européenne, les entreprises ont intérêt à : engager nettement la direction générale sur cet enjeu ; gérer le temps long (celui de la transformation du système d’information) et le temps court (celui de l’expérimentation) ; former leur personnel (avec des programmes de formation en faveur de chaque type d’activité, éventuellement par des MOOC) ; mettre en place des processus d’innovation ouverts sur de multiples fronts. Selon l’Express, recensant une étude de bpifrance, les ETI françaises sont plutôt confiantes dans l’avenir (43% d’entre elles envisagent une augmentation de leurs commandes) et veulent investir davantage. Elles restent toutefois prudentes sur l’embauche. Leur capacité d’innovation sera favorisée par la décision européenne sur la tarification du brevet unitaire européen (moins de 5.000 Euros), annoncée dans le même titre. Sur un autre sujet, selon le président de l’ANDRH interviewé dans Les Échos, M. Jean-Paul Charlez, la facilitation de l’embauche sera surtout favorisée par une vraie réforme de l’assurance chômage ainsi que par une refonte du Code du travail (plutôt que par les mesures du plan PME). Le texte devrait être, selon lui, amené à fixer les principes fondamentaux, à déléguer aux branches des droits communs par secteur, et à laisser aux entreprises tout le reste…
Olivier Marty
Liens vers les articles cités (dans l’ordre de mention)
http://www.agefi.fr/articles/la-titrisation-s-empare-des-creances-des-pme-1361379.html
http://www.agefi.fr/articles/-la-societe-de-libre-partenariat-sera-une-grande-avancee--1361136.html
22/06/2015
L’actualité des PME a été marquée cette semaine par la visite du président de la République à « Planète PME », le grand événement annuel organisé par la CGPME, sous l’égide de son président, M. François Asselin. Les Échos soulignent certes (à juste titre !) la curieuse répartition des rôles entre un Premier ministre, qui annonce la série de mesures pour les PME la semaine dernière, et un président, qui va en « faire le service après vente » sur le terrain. Toutefois, le quotidien juge d’un bon œil cette visite visant à conforter le regain de confiance entre l’exécutif et les chefs de petites entreprises. Tel n’est pas le cas de L’Opinion qui se moque quelque peu d’un « exercice de calinothérapie » tout en soulignant, dans un éditorial, comme dans un des nombreux articles consacrés à la visite présidentielle, l’incohérence et les insuffisances de la politique économique de l’exécutif. L’hebdomadaire Challenges est sur la même ligne que le quotidien libéral lorsqu’il met en exergue les insuffisances du plan gouvernemental à l’égard des PME (plutôt que ses avancées). D’après ce titre, M. Asselin serait critique à la fois de la mesure d’aide à l’embauche du premier salarié ; de l’absence de réforme du CDI ; de l’instauration des commissions régionales paritaires pour faire office de dialogue social. Une chose paraît en tout cas sûre : la réalité de la vie d’un patron de TPE, telle qu’elle est expliquée dans L’Opinion, est encore loin d’être totalement comprise par l’exécutif.
Du côté du financement, on apprend dans La Croix cette semaine que l’AFER, l’association française d’épargne et de retraite, a annoncé l’orientation d’un milliard d’Euros des fonds de son contrat d’assurance-vie (géré par Aviva) vers les PME et ETI. Les investissements seront effectués en fonds propres comme en dette pendant un an. Mais aussi que, selon M. Philippe de Portzamparc cité dans L’Agefi, Euronext devrait être beaucoup plus active dans sa pédagogie à l’égard des petites valeurs, particulièrement en province, pour équilibrer tant du point de vue sectoriel que territorial les cotations en bourse croissantes de PME-ETI depuis la crise financière. Enfin, avec Les Échos, qu’un grand défi attend l’industrie du capital-investissement, qui évolue dans un environnement beaucoup plus concurrentiel et doit par conséquent développer bien davantage son rôle d’actionnaire stratégique. Pour le président d’Eurazéo PME, M. Olivier Millet, dans une activité en concentration, « tout le monde ne conservera pas sa licence ». Qu’on se rassure, les banques sont toujours aux côtés des PME (Les Échos) : la BNP « veut faire de l’ile de France un tremplin », en créant 18 nouveaux centres d’affaires dédiés aux entreprises dans la région, pour y apporter des financements et développer une offre de banque privée.
D’autres initiatives publiques concernant les entreprises, et singulièrement les PME, ont été relevées dans la presse. Le premier Ministre, M. Manuel Valls, a présenté cette semaine la « stratégie numérique » gouvernementale, rappelle Le Monde. Cette ambition, qui fera l’objet d’un projet de loi à l’automne, se veut ambitieuse en agissant dans tous les domaines que touche cette révolution technologique. Parmi les mesures marquantes, on trouve : la création de « données d’intérêt public » pour les entreprises chargées d’un service public ; la création d’une « grande école du numérique » ; la rencontre entre « start ups » et financiers à l’automne, afin de sensibiliser les capitaux-risqueurs internationaux aux pépites françaises ; la modification de la loi sur les données personnelles. Ce dernier pan fait écho aux problèmes de confidentialité soulevés par le projet de prélèvement d’impôt à la source du gouvernement, qui assure que la confidentialité de la situation fiscale des employés sera garantie et que la gestion des entreprises n’en sera pas compliquée (Les Échos). Enfin, le ministre de l’Économie, M. Emmanuel Macron, indique dans une interview aux Échos que la réforme du marché du travail va se poursuivre. En marge d’un exercice bienvenu de crédibilisation de la politique économique gouvernementale, il avance des pistes sur la réforme du CDI et la délégation aux branches et aux entreprises de pans importants de négociations.
Olivier Marty
Liens vers les articles cités (dans l’ordre de mention)
http://www.lopinion.fr/17-juin-2015/politique-canada-dry-25364
http://www.lopinion.fr/16-juin-2015/francois-hollande-redecouvre-pme-25322
http://www.lopinion.fr/16-juin-2015/portrait-robot-chef-tpe-en-france-25320
15/06/2015
Les mesures du gouvernement en faveur des TPE-PME, officiellement faites par le Premier ministre le 9 juin, ont très normalement fait l’objet de nombreux articles de presse. Les Echos y ont consacré deux pleines pages, mettant en avant ses quatre dispositions phares : deux renouvellements possibles de CDD ; des indemnités prud’hommales plafonnées ; 4.000 EUR de prime à l’embauche d’un premier salarié ; des assouplissements portés aux accords de compétitivité. L’Express, comme le quotidien économique de référence précédemment cité, attire néanmoins l’attention sur les autres mesures : un dispositif de soutien aux entreprises en matière de ressources humaines ; une facilitation du recours aux groupements d’employeurs et de la reprise d’entreprises ; un accès aux aides publiques simplifié. En tout, ce sont 18 mesures que le gouvernement aura inclues dans son « Small Business Act à la française », que le patronat attendait avec impatience. L’interview de Pierre Gattaz donnée aux Echos lundi 8 juin faisait bien monter les enchères. Mais le patronat, comme le gouvernement, se situait en opposition avec un pan important de la majorité et du monde syndical, dont la presse (Les Echos, L’Opinion) rappelle amplement les voies discordantes.
Les réactions des entrepreneurs à ce plan ont été plutôt positives. Quelques titres d’articles ou citations ont été tendancieusement retenus, dans Le Monde ou dans L’Express, pour faire croire à leur scepticisme. Toutefois, Les Echos recensent de nombreux avis positifs de PME sur le lissage des seuils et le plafonnement des indemnités prud’hommales, ainsi que sur la prime à l’embauche. Néanmoins, beaucoup d’articles laissent deviner une déception généralisée sur l’absence d’assouplissement du CDI. M. Stéphane Carcillo, économiste à l’OCDE interrogé par Les Echos, souligne, à cet égard, l’importance de la redéfinition du licenciement économique, comme des motifs d’appréciation du juge lorsqu’il a lieu. Ces deux enjeux sont selon lui très importants pour pérenniser un CDI dont il n’a guère été fait recours en 2014 (14% des embauches contre 32% en 2000). Le magazine Challenges attire utilement l’attention sur la prégnance du problème de délai de paiements des entreprises, qui fait partie du plan gouvernemental. On comprend avec M. Pelouzet, le médiateur national des relations inter-entreprises cité dans l’hebdomadaire, qu’il doit être mis rapidement fin à ce problème : deux tiers des entreprises paient toujours leurs fournisseurs avec un délai moyen de 13 jours de retard en plus des 60 permis, ce qui empêche la création de 100.000 emplois.
D’autres nouvelles publiques comme des nouvelles de nature financière ont également fait l’actualité de la semaine. Au titre des premières, on apprend dans Les Echos que l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) « part à la conquête des PME » afin de les inciter à déposer beaucoup plus de brevets. Il propose plusieurs mesures à cette fin: une « master class » sensibilisant les chefs d’entreprises à la question ; la simplification des procédures de dépôts ; la baisse de leurs coûts ; et la mise à disposition d’agents dans les ambassades pour les PME qui exportent. Dans le même journal, le Commissaire général de France Stratégie, M. Pisani-Ferry, invite les entreprises à la patience pour connaître les résultats de l’évaluation du CICE, tant en raison du caractère imparfait des données à sa disposition que de l’attentisme des entreprise à utiliser le dispositif. Parmi les nouvelles financières, on apprend dans une recension de l’enquête d’Euler Hermès sur 800 PME-ETI faite dans Les Echos qu’un tiers des entreprises ont l’intention d’augmenter leurs dépenses d’investissement l’an prochain (contre 20% lors de la dernière édition de l’enquête). Même si le déficit d’investissement est conséquent et que la demande adressée aux entreprises reste faible, c’est incontestablement une bonne nouvelle !
Liens vers les articles cités (dans l’ordre de mention)
http://www.lopinion.fr/9-juin-2015/loi-macron-comment-valls-a-pris-court-majorite-25077
08/06/2015
L’actualité hebdomadaire a d’abord été marquée par les attentes placées dans la conférence gouvernementale consacrée à l’activité et à l’emploi dans les TPE-PME-ETI qui se tiendra mardi 9 juin. Les Échos rapportent un constat durement établi par le Baromètre des TPE IFOP-Fiducial : sur les trois premiers mois de 2015, la baisse de créations nettes d’emplois aura été de 1,5 points et l’on aura observé qu’un seul trimestre de hausse depuis 2012. Les propositions des entreprises et de leurs partenaires abondent. Parmi celle-cis, en matière de contrat de travail, une piste émise par l’avocat Philippe Pataux (Barthélémy Avocats) est d’étendre le « contrat de chantier » et de créer un « contrat à l’exportation » (Les Echos). Les attentes du MEDEF, exprimées par la voie de son Vice-Président Thibaut Lanxade dans Les Échos, sont très grandes, comme l’est le courroux contre la loi Rebsamen. Malgré cela, le gouvernement a laissé entendre que les mesures d’effet immédiat qu’il prévoit, et qui seront intégrées à la Loi Macron, seraient limitées au plafonnement des indemnités prudhommales, à un « passeport sécurité », voire à l’extension du renouvellement des CDD (Challenges). D’après Les Échos, la non remise en cause du CDI serait plébiscitée par les Français.
Avant cette échéance, les partenaires sociaux pourront cependant se réjouir de l’amélioration de l’accès au crédit des PME européennes et, dans une moindre mesure, françaises. On apprend en effet dans L’Agefi, que l’indicateur semestriel (octobre 2014-mars 2015) de la BCE indique « dans l’ensemble », et pour la première fois depuis 2009, une amélioration de la disponibilité des prêts bancaires. L’accès au financement continue également de reculer et arrive désormais en dernier rang des problèmes de petits patrons ! En France, la proportion d’entreprises ayant vu leur demande de crédit « soit rejetée, soit satisfaite en partie ou pour un prix trop élevé », tombe à 10% (contre 20% en Italie ou 39% en Grèce). Le constat (et la méthodologie) du dernier baromètre IFOP-KPMG pour la CGPME sont néanmoins un peu différents : les dirigeants expriment à hauteur de 39% un sentiment d’impact négatif de la situation économique sur leur accès au crédit et 75% font le constat d’au moins une mesure de durcissement de la part de leur banque.
Du coté des financements, les bonnes nouvelles sont plutôt nombreuses. Les fonds NOVI pour les PME-ETI atteignent 580 M EUR, nous indique L’AGEFI, un montant supérieur aux 535 M initialement annoncés pour ces fonds mêlant dette et fonds propres. Les Échos rapportent également, en marge de la deuxième « fête du crowdfunding » de Financement participatif France (FPF), que le « crowdfunding gagne ses lettres de noblesse ». En effet, les Français ont versé en 2014 152 M EUR à 46 sites actifs dans notre pays. Une somme encore modeste, mais deux fois plus importante qu’en 2013, et un potentiel important du à la qualité du cadre règlementaire et à la marge de progression de l’equity « crowdfunding ». On apprend enfin en lisant L’Agefi que M. Roux de Bézieux, Vice-Président du MEDEF, devient président de credit.fr, société de crowdlending à destination de TPE-PME, après y avoir investi 0,5 M EUR. Cette activité désintermédiée sera peut-être promue par le nouveau parti Les Républicains, qui viennent de nommer M. Olivier Dassault président d’un nouveau « Comité des Entrepreneurs », selon Les Échos.
Olivier Marty
Liens vers les articles cités (dans l’ordre de mention)
http://www.agefi.fr/articles/l-inflation-et-l-acces-au-credit-s-ameliorent-en-zone-euro-1359479.html
http://www.cgpme.fr/communiques/voir/1871/25e-vague-du-barometre-kpmg-cgpme
http://www.agefi.fr/articles/geoffroy-roux-de-bezieux-devient-president-de-credit-fr-1359468.html
01/06/2015
Du côté de l’actualité du financement des entreprises, la presse s’est surtout fait l’écho, cette semaine, de la montée en puissance de la désintermédiation. Les messages essentiels du 4e Rapport annuel de l’Observatoire du financement des entreprises par les marchés (OFEM) ont ainsi été abondamment repris par les meilleurs titres, comme L’Agefi et Les Échos. On y apprend que les levées de capital (en Bourse) et de dette, par les PME-ETI, ont atteint 4,83 Mds EUR en 2014, soit 80% de plus qu’en 2013 (2,7 Mds EUR). La plus forte progression a été celle de la Bourse, qui a permis la levée de 3 Mds EUR, soit deux fois plus qu’en 2013, surtout sur le segment primaire (2,5 Mds EUR contre 1,3 Mds EUR en 2013) plutôt que sur le secondaire (0,55 Mds EUR). Du côté de la dette, ce sont surtout les Euro PP qui ont eu le vent en poupe pour un total de 1,76 Mds EUR à un taux moyen de 4,21% et avec une maturité de 6,9 ans. Poursuivre cet essor nécessite notamment un allègement des pressions normatives, et pourra compter sur le soutien offensif de Paris Europlace, d’après son Délégué Général, M. Arnaud Bresson, qui a livré une longue interview à La Revue Banque.
Pièce importante du mouvement de désintermédiation, les « fintechs » voient leur importance confirmée par une série d’articles. Challenges souligne leur utilité pour les PME, qui peuvent, grâce à elles, « raisonner comme les grands groupes en allant chercher des financements (…) auprès d’acteurs aux réflexes différents et aux conditions financières et extra-financières intéressantes ». Aussi, L’Agefi rapporte que « Finance Innovation », le pôle de compétitivité de la Place, souhaite offrir plus de visibilité et accompagner les 100 nouvelles « start ups » innovantes utilisant les nouvelles technologies pour financer les petites entreprises. 28 labels « Finance innovation » ont déjà été décernés permettant aux entreprises concernées de rencontrer 600 investisseurs ou clients potentiels. Ce segment est porté par les pouvoirs publics dans le cadre de la « French Tech » ; il est en hausse mais est encore modeste. En 2014, le même hebdomadaire rapporte que 25 M EUR ont été levés (contre 45 M EUR entre 2008 et 2014), encore loin derrière Londres où les investissements y ont atteint 265 M USD en 2013, soit une croissance moyenne de 51% par an depuis 2008.
Les pouvoirs publics auront, eux, été plutôt sur la réserve dans leur soutien aux PME cette semaine, en dépit de l’arrivée du projet de loi sur le dialogue social à l’Assemblée mardi. Celui-ci est fortement contesté par Force ouvrière : son Secrétaire général, M. Jean-Claude Mailly y voit, dans une interview aux Échos, une « dérive à l’anglo-saxonne » et, plus particulièrement, de grandes insuffisances dans le dispositif, à ses yeux trop complexe pour être efficace, de représentation syndicale dans les TPE-PME. Les syndicats auront pourtant salué, de concert avec les PME, mais sans le MEDEF, la réforme du compte pénibilité prévoyant que l’exposition à la pénibilité ne sera plus mesurée individuellement, mais par catégorie de métiers, comme le confirment Les Échos suite aux recommandations du Rapport Siruge-Huot remis mardi au Premier ministre, M. Manuel Valls. Le chef de l’exécutif sera peut-être aussi sensible aux effets préoccupants, pour les PME, de la baisse des dotations de l’État aux collectivités territoriales. L’ancien Ministre des Finances, M. Baroin, et un patron de PME de Haute-Saône, tirent à ce sujet la sonnette d’alarme dans Le Parisien et Le Figaro.
Olivier Marty
Liens vers les articles cités (dans l’ordre de mention)
http://www.agefi.fr/articles/la-desintermediation-creuse-son-sillon-chez-les-pme-eti-1358751.html
http://www.revue-banque.fr/article/il-faut-mener-offensive-en-europe
http://www.agefi.fr/articles/londres-capitale-mondiale-des-fintech--1358131.html
25/05/2015
Les initiatives publiques en faveur des PME auront été conséquentes cette semaine. Les Échos nous informent que le Premier ministre, M. Manuel Valls, réunira les partenaires sociaux les 1er et 2 juin pour préparer le rendez-vous dédié à la relance de l’activité et des embauches des PME-TPE. Les mesures consensuelles risquent cependant d’être limitées (pas de « CDI sécurisé », ni de rallongement de la période d’essai, ni de multiplication possible des CDD à 2 ou 3 contrats de suite) : d’après le quotidien économique, seuls l’assouplissement des accords de maintien dans l’emploi et le plafonnement des indemnités aux prud’hommes sont dans les tablettes du gouvernement[1]. La version « resserrée » du programme « Nouvelle France industrielle » présentée à Nantes lundi 18 mai par M. Emmanuel Macron (Le Parisien) pour accompagner notamment la robotisation et la digitalisation des PME-ETI françaises sera peut-être plus ambitieuse. Le directeur général de bpifrance, Nicolas Dufourcq, s’est en tout cas déclaré prêt à l’accompagner sur ce plan, avec le concours de la BEI, comme l’indiquent Les Échos. De son côté, le Président de la République a annoncé, à l’occasion du 30e anniversaire d’Initiative France, une augmentation de l’enveloppe dédiée à la NACRE, qui prévoit des prêts de 1.000 à 8.000 EUR pour aider les chômeurs à créer leur entreprise (Les Échos).
Fort de cette volonté réformatrice, le gouvernement entendra peut-être l’appel de l’AFIC, relayé par l’AGEFI, qui demande un coup de pouce fiscal en faveur des FIP et FCPI cet automne, dans le cadre de la loi de finances. L’organisation des capitaux-investisseurs souhaite en effet que la réduction de l’impôt sur le revenu octroyée en contrepartie de l’investissement dans ces fonds soit augmentée à 25% et que ces véhicules soient sortis du plafonnement général des niches fiscales de 10.000 EUR pour être inclus dans un plafond spécifique de 18.000 EUR. De même, la réduction de 50% de l’ISF devrait être activée pour toutes les parts de FIP/FCPI et son plafond relevé de 18.000 à 45.000 Euros, estime l’AFIC, qui espère, avec ces mesures, conforter des levées de fonds encore timides pour les millésimes 2014 (763 M EUR). L’exécutif consentira peut-être également, alors que le Rapport Demarigny sur l’Union des marchés de capitaux a été remis récemment au Ministre des finances, à communiquer nettement sur ce chantier communautaire important et intéressant grandement les PME. Tel est le souhait exprimé par M. Éric le Boucher, qui apporte un soutien critique et constructif à l’initiative, dans son éditorial paru dans Les Échos.
Côté marchés du financement des entreprises, on a observé cette semaine que Altrad et ITM Entreprises (Groupe « Les Mousquetaires ») ont côté respectivement 150 M EUR et 250 M EUR à 7 ans d’Euro PP sur le Marché libre afin d’élargir la base de leurs investisseurs potentiels (L’AGEFI). Cette modalité de financement souple pourrait prouver l’utilité de l’offre spécifique d’Euronext, Euronext PP Bonds, lancée en mars dernier. On apprend aussi que le GIAC a crée un nouveau fonds de titrisation de 150 M EUR dédié à 70-80 PME-ETI actionnaires du groupement pour des tickets allant jusqu’à 3,8 M EUR, comme l’indiquent Les Échos. Les financements alternatifs confirment ainsi leur attrait pour les PME-ETI. Ils bénéficieront peut être aussi de la proposition du « Conseil européen des covered bonds » (ECBC), émise en réponse au Livre vert de la Commission sur cette même Union des marchés de capitaux, de créer une nouvelle génération de titres sécurisés, à mi-chemin entre les « covered bonds » et la titrisation, ciblée sur le financement des PME (L’Agefi). En attendant, les PME françaises seront heureuses d’apprendre que leur prix d’achat moyen a atteint de nouveaux records, à 8,4 fois l’EBITDA, selon l’indice trimestriel d’Argos. Ce niveau jamais atteint depuis le deuxième semestre 2007 s’explique par l’engouement des industriels étrangers (plus que des fonds), selon Les Échos.
[1]{C}{C}{C}{C}{C}{C}{C}{C}{C}{C}{C}{C}{C}{C}{C}{C} La réunion sera suivie d’un Conseil restreint avec les Ministres concernés (Économie, Travail, Simplification) à l’Élysée le 9 juin au cours duquel les mesures du gouvernement seront annoncées.
Olivier Marty
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11/05/2015
Les initiatives publiques en faveur des PME ont été à nouveau nombreuses, cette semaine. La mission confiée à M. Combrexelle, visant à donner plus de place au dialogue social, a été installée lundi sous l’égide de France Stratégie, nous rappelle Le Figaro. Celle-ci va déterminer comme il sera possible de déroger à un droit du travail complexe et laisser aux entreprises et aux branches une marge de manœuvre suffisante pour s’accorder sur les règles du jeu social. L’expansion possible des accords collectifs aux PME est une piste envisagée, qui semble réjouir le Medef. Les Rencontres parlementaires du financement des TPE-PME organisées par l’Association française des sociétés financières (ASF) le 7 mai ont, elles, accordé un soutien de principe aux mesures gouvernementales en faveur de l’investissement, soulignent Les Echos. Mais cette manifestation aura surtout été l’occasion de souligner la nécessaire diversification des sources de financements de long terme accessibles aux PME. Une ligne pro-PME fut également affichée par de nombreux sénateurs UMP débattant de la Loi Macron dans la Haute assemblée. Dans L’Opinion, la sénatrice UMP Catherine Deroche rappelle que les amendements de son groupe sur le report des seuils sociaux, le compte pénibilité, ou l’ouverture dominicale, vont particulièrement les aider.
L’actualité propre à l’activité des PME a d’abord été marquée par la reprise, par M. Walter Butler, de la plateforme de prêts participatifs aux TPE-PME Isodev, nous informe L’Agefi. La marque et le savoir-faire ont été achetés, tandis que les actifs sont toujours gérés en extinction. L’Association des dirigeants et administrateurs d’entreprises (ADAE) a, elle, publié un nouveau code de gouvernance à destination des PME, afin d’aider les dirigeants à identifier leurs besoins, à structurer leur mode de réflexion, et à se doter d’outils de pilotage adaptés, selon le même titre (L’Agefi). Les patrons de PME vont également nouer un dialogue plus étroit avec Pôle emploi, qui a décidé de déployer 4.000 conseillers sur le terrain pour mieux capter leurs offres d’emplois, notamment cachées, et les accompagner dans le recrutement, indiquent Les Échos. De son côté, le PDG de Manpower France M. Roumilhac, attire, dans une tribune au Monde, l’attention des entreprises et des pouvoirs publics sur les enjeux de la formation au numérique. Selon lui, celle-ci doit partir des besoins précis des entreprises, être individualisée et courte pour en assurer le succès.
Le secteur numérique a besoin de talents, mais s’émeut, par le truchement du collectif « Ni pigeons, ni espions ! », des effets liberticides de la loi sur le renseignement votée à l’Assemblée nationale le 5 mai 2015, indique l’un de ses membres dans une tribune à La Tribune. Néanmoins, les patrons de PME se réjouiront d’apprendre que leur cote de popularité auprès des Français est au beau fixe : ceux-ci, moins pessimistes ces derniers mois, d’après l’enquête sur les fractures françaises réalisée par Ipsos et Sopra-Steria en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès et SciencesPo révélée dans Le Monde, confirment que leur confiance dans les PME demeure à 84%, la proportion la plus élevée parmi tous les acteurs économiques ! Ceci devrait laisser oublier l’impact négatif sur la productivité et la gestion des ressources humaines induit par les absences des ponts de mai, rappelé malicieusement dans Le Figaro. Aussi, les dirigeants de nos entreprises seront satisfaits de savoir, en lisant l’Express, que l’aspect humain, et en particulier la bonne entente avec les salariés et les clients, est le motif de réjouissance le plus fort, d’après l’observatoire Amarok, qui recense aussi les vacances et les épisodes de formation comme sources de satisfaction.
Olivier Marty
Liens vers les articles cités (dans l’ordre de mention)
http://www.lopinion.fr/5-mai-2015/catherine-deroche-senatrice-ump-nous-faisons-macron-plus-23953
http://www.agefi.fr//articles/imprimer.aspx?id=1356687
http://www.agefi.fr/articles/nouveau-code-de-gouvernance-pour-les-pme-1356865.html
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/ni-pigeons-ni-espions-468947.html
04/05/2015
L’actualité de la semaine commence lundi 27 avril avec le lancement, rapporté dans l’AGEFI, de l’indice « Tech 40 » par EnterNext. 40 entreprises cotées sur la plateforme PME-ETI de la bourse Euronext seront choisies parmi 320 entreprises dans le domaine des technologies, des medias et des télécoms et mises en exergue pour la qualité de leur « business model » et de leur stratégie. Cette initiative positive fait écho à celle de l’AFIC qui créée un club de 17 fonds d’entrepreneurs gérant 615 M EUR d’actifs (et dont seulement 165 M EUR seront apportés par des investisseurs institutionnels), comme nous en informe La Tribune. Cette pratique de club gagne en maturité, puisque la moitié des adhérents auraient vu le jour au cours des trois dernières années, et ne se limiterait plus à l’amorçage et au capital-risque. Une activité de lobbying, mais aussi de soutien à des financements innovants, en découlerait.
Ces heureuses nouvelles seront peut être de nature à favoriser le regain de consensus politique et social observé à propos des PME. Certes, les propositions incluses dans la loi Rebsamen continuent de susciter une opposition des TPE et seraient une des causes des dissensions observées entre la CGPME et le MEDEF, nous rappelle L’Opinion. Mais les visites de dirigeants politiques dans les petites entreprises semblent se multiplier, comme le recense Le Parisien à propos du « stage » effectué par la candidate UMP aux régionales en Ile de France, Valérie Pecresse, chez Access-Sit, dans le Val d’Oise. De même, le député UMP Bruno Le Maire a accordé une interview à la tonalité très libérale au journal Les Echos, dans laquelle il se prononce pour une simplification drastique du Code du travail (celui-ci devrait tenir en 150 pages) en particulier au bénéfice des PME.
Dans le domaine des politiques publiques, Les Echos confirment cette semaine que la mission confiée à M. François Villeroy de Galhau sur l’investissement mettra bien l’accent sur les blocages de financements des TPE-PME et sur l’adaptation de l’économie à un modèle de financement plus désintermédié. Elle contribuera aussi à la réponse des autorités françaises au projet européen d’Union des marchés de capitaux (UMC) qui se soucie des mêmes enjeux et qui a été approuvé dans son principe au dernier Ecofin. Le plan Juncker fait l’objet d’un même enthousiasme (tardif, mais mieux partagé) des journaux, notamment pour son apport aux PME françaises via bpifrance et le FEI. Chef d’entreprise.com détaille ainsi comment, sur la base de programmes européens, les deux bras financiers publics peuvent mettre en musique le Prêt innovation (PI) et le Prêt amorçage investissement (PAI).
Olivier Marty
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http://www.lopinion.fr/29-avril-2015/patronat-lui-aussi-divise-jamais-23801
20/04/2015
Le projet de loi Macron continue son parcours parlementaire au Sénat. L’Agefi rapporte que la Haute assemblée a adopté les mesures que le gouvernement a pris au début du mois en faveur de l’investissement et qui lui étaient adjointes. Les sénateurs se sont également montrés offensifs sur l’épargne salariale, en exonérant de forfait social, pendant trois ans, les versements sur les PEE et les PERCO réalisés par les PME et TPE qui se lancent dans l’épargne salariale et en baissant le forfait social accordé aux PME qui en font déjà. Le Point souligne qu’en vue de favoriser le PEA-PME, le Sénat a adopté un amendement qui accorderait un abattement fiscal aux particuliers qui y réinvestiront, dans un délai de trente jours après sa réalisation, le produit de la vente de titres détenus sur un compte-titres pendant un an à compter de juin. Enfin, l’Agefi signale que le gouvernement a fait adopter un amendement relatif aux contrats d’assurance-vie en unités de comptes pour favoriser encore l’investissement des assureurs dans les PME.
Pendant ce temps, à Luxembourg, la Banque européenne d’investissement met déjà en musique le « plan Juncker », toujours au stade du trilogue. Quatre dossiers préfigurant ce que la Banque de l’Union souhaite faire à grande échelle dans le cadre de cette initiative exceptionnelle ont été présentés, rappellent de concert Les Échos et L’Opinion. Le président de l’institution, M. Werner Hoyer, a confirmé que le soutien aux PME de la BEI pourrait doubler dans l’ensemble de l’Union, en particulier via le FEI, pour atteindre quelque 20 milliards d’Euros. Une part du gâteau reviendra aux PME françaises, qui devraient, selon l’association Entreprise et Progrès, accueillir toujours plus de parlementaires pendant une semaine (Les Échos). Les téméraires élus seront peut être sensibles à la série proposée par Le Monde, « 24 heures avec le patron d’une PME », qui souligne cette semaine les contraintes diverses du PDG d’Okavango-Energy en mission en Espagne...
Olivier Marty
Liens vers les articles cités (dans l’ordre de mention)
http://www.liberation.fr/politiques/2015/04/20/francois-hollande-sur-des-pistes-recyclables_1254530
http://www.lepoint.fr/argent/coup-de-pouce-au-pea-pme-21-04-2015-1923009_29.php
http://www.lopinion.fr/23-avril-2015/plan-juncker-relance-l-investissement-se-precise-23619
13/04/2015
Le gouvernement a, par ailleurs, comme la semaine dernière, été prompt à annoncer d’autres mesures à venir en faveur des « PME-PMI, des start ups, et des entreprises innovantes » ne précisant toutefois guère de quoi il s’agirait. Tout juste apprend-on, par Les Echos que le Premier ministre entend bien faire une plus grande place de l’accord collectif dans le droit du travail. Cette initiative ne sera pas accompagnée d’un nouveau contrat de travail pour les PME, contrairement à ce qui avait été envisagé la semaine dernière, comme l’a confirmé le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, dans un propos rapporté dans Le Figaro. Mais la cacophonie demeure : le « CDI restera la norme », assure le chef du gouvernement dans un propos rapporté par Les Echos, mais les PME bénéficieront tout de même d’un « droit à l’erreur économique », rappelle sur RTL le Ministre de l’Economie, alors que la droite sénatoriale prône, elle, un « contrat de mission » pour les petites et moyennes entreprises dans le cadre des débats sur la loi Macron. La Croix informe que cette idée serait partagée par l’Elysée en vue de la conférence sociale dédiée à l’emploi des PME en juin.
Deux autres actualités retiennent l’attention. D’une part, bpifrance analyse, dans une étude[SM1] de février rappelée récemment dans Les Echos, comment la transformation numérique peut être à « double tranchant » pour les PME. En effet, les nouvelles technologies peuvent faire vaciller la compétitivité ou l’ancrage local des PME mais elles sont aussi en mesure de favoriser l’innovation et le développement sur de nouveaux marchés. D’autre part, Emmanuel Macron s’est engagé, selon Les Echos, à supprimer le seuil d’éligibilité aux partenariats public-privé (PPP) dans le projet d’ordonnance des marchés publics actuellement en cours de finalisation. Les PME, qui s’étaient émues de cette disposition, pourront donc plus facilement avoir recours aux marchés publics conclus sous cette forme innovante. Il faut espérer que cette bonne nouvelle vienne conforter le moral des entrepreneurs, qui selon un sondage des Entrepreneurs et dirigeants chrétiens mis en exergue dans L’Opinion est à la hausse : 61% des dirigeants de TPE et de grands groupes pensent que l’année 2015 sera meilleure que la précédente !
Olivier Marty
Liens vers les articles cités (dans l’ordre de mention)
[SM1]www.bpifrance.fr/.../20150219_ %20%20CP%20Bpifrance%20L'étude%20du%20Numérique.pdf
06/04/2015
La semaine s’est ouverte sur la proposition, précocement révélée, qu’a faite le Premier ministre dans le magazine Challenges de créer un contrat de travail spécifique aux PME. Cette annonce a tôt conduit à la surenchère du patronat, qui s’est prononcé, avant la conférence sociale du vendredi 3 avril, pour un contrat de travail « sécurisé » qui permettrait aux entreprises de licencier sans contrainte quand l’activité pique du nez. Les Échos, sous la plume de Jean-Marc Vittori, ont justement recadré le débat en rappelant les vertus du contrat de travail « unique » avec une augmentation progressive des droits des licenciés et des devoirs des entreprises, tandis que le Ministre de l’Économie confirmait vouloir avancer dans le sens d’un « droit à l’erreur » pour les entreprises qui embauchent, tel que cela fut repris dans Capital.
Des mesures visant à stimuler l’investissement ont aussi été promises avant la visite du Président de la République dans Le Doubs vendredi 3 avril. Le Monde se fait l’écho du lancement officiel à cette occasion, par le chef de l’État, des fonds « Novi ». Selon L’Opinion, des mesures d’amortissement accéléré des investissements des PME devraient, par ailleurs, être confirmées par le gouvernement lors du Conseil des ministres du 8 avril. Afin de garantir leur rapide effectivité, ces dispositions seraient prises avant la présentation d’un nouveau projet de loi consacré à l’entrepreneuriat et au numérique annoncé par le Ministre de l’Économie mais que le gouvernement refuse, contrairement à L’Opinion, d’appeler « loi Macron 2 » ! Susceptibilités de la majorité obligent…
Le Ministre de l’Économie et la Secrétaire d’État au numérique pourront néanmoins s’appuyer sur les travaux d’une conférence sociale dédiée aux TPE-PME, annoncée pour juin, comme nous en informe La Croix. Il Celle-ci devrait être présidée par le Premier ministre en personne, ce qui lui donne plus d’importance que la conférence sociale décevante du vendredi 3 avril. Le chef de l’exécutif devrait y réaffirmer que le cap de la politique économique et, en particulier, le soutien aux PME, guideront bien l’action de la fin du quinquennat, alors que l’investissement des entreprises peine encore à décoller, selon Le Figaro. Espérons que les montants ayant transité par une plateforme de « crowdfunding » qui, selon L’Opinion, ont progressé de 167% en 2014, aideront en ce sens !
Liens vers les articles cités (dans l’ordre de mention)
http://www.challenges.fr/finance-et-marche/20150401.REU6647/manuel-valls-declare-dans-challenges-vouloir-lancer-le-chantier-de-l-emploi-dans-les-pme-et-alleger-le-code-du-travail.html
http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0204272517816-pour-un-contrat-de-travail-unique-1107685.php
http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/emmanuel-macron-veut-un-droit-a-l-erreur-pour-les-entreprises-1027820
http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/04/04/les-assureurs-a-la-rescousse-de-l-investissement_4609696_3234.html?xtmc=investissement_pme&xtcr=2
http://www.lopinion.fr/3-avril-2015/investissement-manuel-valls-reprend-idee-d-arnaud-montebourg-22982
http://www.lopinion.fr/30-mars-2015/vous-reprendrez-bien-deuxieme-loi-macron-l-ete-22794 et http://www.lesechos.fr/journal20150402/lec1_france/0204272349479-il-ny-aura-pas-de-loi-macron-ii-1107622.php
http://www.la-croix.com/Archives/2015-03-31/La-gauche-sonnee-Valls-determine.-REPERES.-Le-calendrier-des-reformes-2015-03-31-1297632
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/04/02/20002-20150402ARTFIG00431-la-reprise-economique-freinee-par-la-faiblesse-de-l-investissement.php
http://www.lopinion.fr/31-mars-2015/financement-participatif-s-envole-22852