Crise boursière: comment redynamiser le financement des PME?

6 octobre 2011
 

     Les problématiques relatives au financement des PME ne datent pas de la crise qui s'abat actuellement sur les marchés. Le manque de profondeur des marchés, le manque d'investisseurs et d'analystes capables de répondre ou d'appréhender les besoins des dirigeants d'entreprises, et, last but not least, l'absence d'un marché boursier spécialement dédié aux PME sont autant de raisons de s'interroger sur les méthodes et moyens de redynamiser le financement des petites et moyennes entreprises.
De gauche à droite : Cyril Zimmerman, Muriel Faure, George Karam, Jean-Michel Fourgous
Eric Le Boulch, Dominique Blanc et Marc Lefèvre
Thierry Giami (CDC) analyse le fait que la crise boursière se double d'un investissement insuffisant dans l'économie.  
 

Thierry Giami: le constat d'une double crise

     Les PME sont aujourd'hui les grandes absentes des places boursières françaises: d'après Eric Le Boulch, administrateur de l'Amafi, 7% des sociétés cotées à Paris représentent 2 000 milliards d'euros de transactions par an, contre 6 milliards pour le CAC Small 90. Or la crise renforce les difficultés des PME à exister en Bourse.

Eric le Boulch: la France est sous-performante en Europe

     Selon Anne Binder (Administrance, administratrice de PME Finance), la crise peut cependant permettre de rétablir le lien entre l'entrepreneur et l'épargnant:
 

Anne Binder, Observatoire PME Finance

     Muriel Faure, investisseur chez IT Asset Management, rappelle les conséquences du manque de liquidité sur les petites valeurs:
 

Muriel Faure: ce qui fait défaut aux entreprises

     Mais le problème est d'abord psychologique: d'après Bernard Gainnier (PwC), 37% des ETI considèrent qu'il est impossible d'obtenir des financements en Bourse. Les entrepreneurs ont souvent le sentiment que le marché financier n'est pas fait pour eux, et préfèrent toujours d'autres méthodes de financement comme le crédit bancaire.

Bernard Gainnier: la psychologie de l'entepreneur

     Georges Karam (Sequans) veut distinguer les PME à vocation locale et durable des PME innovantes à vocation internationale. Il a introduit Sequans en Bourse à New York en 2011 car, d'après lui, les marchés européens ont encore du chemin à faire pour rattraper les Etats-Unis, particulièrement en termes d'expertise:

Georges Karam: le modèle américain face au système français

     Or, la Bourse française peut aussi nourrir des success stories: c'est le cas de Hi Media, qui s'est introduite en Bourse à Paris et emploie aujourd'hui 500 personnes.  

Cyril Zimmerman: faire connaître son entreprise

     «L'écosystème boursier souffre; il faut agir ensemble» constatait Marc Lefèvre (Euronext). Or, la fusion d'Euronext et Deutsche Börse, qui pourra réunir 1400 PME françaises et allemandes, offre une occasion historique de le redynamiser:

Marc Lefèvre: vers un marché paneuropéen adapté aux PME

 

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